Brèves de France - 6 avril 2018 [es]

Culture - La francophonie et le plurilinguisme : un axe majeur de la stratégie internationale de l’Hexagone

Emmanuel Macron a annoncé ce 20 mars la stratégie internationale de la France pour la langue française et le plurilinguisme, dans un discours prononcé à l’Académie française (institution garante de la normalisation et du perfectionnement de la langue française, qui réunit 40 personnalités issues de divers milieux intellectuels et de l’État, élus par leurs pairs). Cette stratégie sera mise en œuvre avec l’Organisation internationale de la Francophonie (institution comptant 84 Etats et délégations membres, partageant la langue française ou les valeurs qui y sont rattachées) et l’ensemble des partenaires qui partagent son ambition.

L’objectif de la stratégie, élaborée avec Leila Slimani (Représentante personnelle pour la francophonie) est de faire du français une langue universelle et un atout dans la mondialisation. Elle se décline en trois axes : apprendre, communiquer et créer en français. L’apprentissage se jouera notamment au niveau des lycées français et universités à l’étranger, la communication internationale et l’usage du français sur ce plan (langue officielle à l’ONU et aux Jeux Olympiques) sera incité via les médias d’information globaux, l’économie, la diplomatie européenne et multilatérale. Quant à la création, le gouvernement voudrait qu’elle se fasse plus que jamais en français et dans tous les domaines (cinéma, littérature, arts visuels…).

Cette ambition pour la langue française et le plurilinguisme est le fruit d’un travail participatif : la consultation citoyenne « mon idée pour le français » a permis de réunir 5000 idées, et la conférence internationale des 14 et 15 février derniers ayant réuni 500 intellectuels, artistes, dirigeants d’entreprises et enseignants avait fait émerger de très nombreuses propositions.


Pour en savoir plus :
- Communiqué de presse relayé par l’Ambassade de France au Mexique
- Dossier de presse du Ministère sur la francophonie et le plurilinguisme
- Consulter le discours (retranscription écrite)


Économie - La France fait passer son déficit public sous la barre des 3%

L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) annonce ce 26 mars que le déficit public de la France s’élève désormais à moins de 3% du Produit intérieur brut (PIB). Cette barrière, posée par l’Union Européenne, est le « symbole de la crédibilité retrouvée auprès de nos partenaires européens » déclare Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances.

Las oficinas del Ministerio de Economía y Finanzas, en París.

L’Etat se félicite d’avoir dépassé son objectif initialement fixé à 2,9%, pour atteindre finalement 2,6% fin 2017. Ce chiffre, résultat du déficit cumulé de l’Etat, de la Sécurité Sociale et des collectivités locales, découle de plusieurs facteurs. Selon Bruno Le Maire, l’un d’eux serait « la solide croissance du PIB, 2% l’an dernier », à laquelle viennent s’ajouter la baisse du déficit de la Sécurité Sociale (7,8 milliards d’euros en 2016 contre 5,1 milliards en 2017) et la réduction des budgets par l’Etat.

Au vu du résultat de 2017, le déficit public français pourrait de nouveau reculer en 2018, étant donné que la croissance actuelle est plus forte que le 1,7% initialement prévu.


Pour en savoir plus :
- Article du Monde sur le déficit public de la France
- Rubrique Économie du site Capital
- Le site de RFI consacrant un article au déficit sous la barre des 3%


Planète - Paris élabore un plan climat la mettant sur la voie de la neutralité carbone

L’Assemblée Nationale et le Conseil de Paris ont adopté le Plan Climat Air Énergie (PCAE) ce 21 mars. Les 500 mesures qui le composent concernent de nombreux pans d’activité de la capitale : le bâtiment, les transports, le cadre de vie, la valorisation des déchets ou encore l’alimentation. A son terme, en 2050, Paris devrait être transformée en une ville neutre en carbone (c’est-à-dire qui n’émet directement aucun gaz à effet de serre) et alimentée à 100% par les énergies renouvelables.

La Mairie de Paris, éclairée en vert, le 1er juin 2017

Ce plan climat, approuvé par l’Etat, la région et la métropole du Grand Paris, s’aligne sur la volonté de la capitale française de se positionner comme une ville pionnière engagée contre le changement climatique. Selon Aurélie Solans, conseillère déléguée environnement de la Mairie de Paris, la neutralité carbone est « la condition sine qua non à atteindre le plus rapidement possible pour rester sous le seuil des 2°C de réchauffement climatique » (objectif défini par l’Accord de Paris adopté lors de la COP 21 le 12 décembre 2015).

Pour atteindre cet objectif d’ici 2050, la ville de Paris s’est fixé plusieurs échéances. En 2020, la réduction des émissions de gaz à effet de serre devrait être accélérée, notamment en rénovant une grande partie des bâtiments et en accentuant l’approvisionnement en énergies renouvelables. La capitale mettra en œuvre pour 2030 un outil de compensation carbone : toute activité émettant un gaz à effet de serre financera en parallèle un projet de lutte contre la pollution de l’air, dans le but d’équilibrer les conséquences des émissions. C’est donc un signal fort que la ville de Paris envoie à tous les acteurs du territoire (citoyens, entreprises et institutions parisiennes) pour qu’ils engagent leur propre transition énergétique.


Pour en savoir plus :
- Site « Paris change d’ère »
- Rubrique du Monde dédiée au climat

Dernière modification : 06/04/2018

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